" Je veux faire un beau cadeau à l'humanité. Je ne fais pas cela uniquement pour moi. Je veux préserver une certaine forme de culture du quotidien." Bernhard Paul.

PART 1




Rechercher dans ce blog / Ecrivez un nom , un lieu...

vendredi 5 février 2010

LA JUSTICE VEUT SAISIR LES ELEPHANTES DU CIRQUE PINDER


Source / l'est républicain.
Cirque judiciaire chez Pinder
Le grand chapiteau jaune et rouge est visé par les juges qui ordonnent la saisie des éléphants et d'un jaguar. Une première en France.
zoom
Frédéric Edelstein, directeur des tournées du cirque Pinder, s'oppose à la saisie de son jaguar noir, Bagheera. - Photo ER
Signe des temps : le tribunal de grande instance de Valence vient de donner satisfaction aux associations « Assistance aux animaux » et « 30 millions d'amis » en ordonnant la saisie des deux célèbres éléphantes du cirque Pinder, Saba et Delhi, et du jaguar noir, Bagheera, de Frédéric Edelstein, dompteur et fils du grand patron Gilbert Edelstein. En prime, Pinder est condamné à 6 000 € d'amende. C'est un coup de tonnerre dans l'univers étoilé de la piste, au lendemain du festival de Monaco et en plein festival de Massy. Comme anti-pub, on ne pouvait pas faire pire.
Cette décision de justice frappe pour la première fois un grand chapiteau français. Jusqu'à présent, la justice et les services vétérinaires épinglaient les petits établissements tenus par des « voyageurs » qui traînaient de place en place des lions faméliques ou un hippopotame privé des soins les plus élémentaires.
Certes, on se souvient du procès truculent qui eut lieu à Nancy voici quinze ans, concernant la girafe du cirque Arlette Gruss. Mais l'animal baptisé Willy, fort connu en France, fut laissé à ses soigneurs jusqu'à un funeste accident de la route à Annecy qui vit s'éteindre le grand mammifère.
Galère administrative
Mais cette fois, avec Pinder, la justice est allée au bout, reflétant une évolution dans l'opinion. De plus en plus d'associations dénoncent avec véhémence les spectacles animaliers et les conditions de dressage, de transport, et de détention des animaux exotiques.
« One voice » a commencé ce travail de sape outre-Atlantique dès les années 90. On a suivi la semaine passée les démêlés du cirque Barnum avec la justice américaine à propos du dressage musclé de ses éléphants.
Dans le dossier Pinder, la justice ne vise pas des faits de maltraitance mais plutôt le non-respect d'obligations administratives. La condamnation porte sur « l'utilisation irrégulière d'animaux non-domestiques » et « le défaut de certificats de capacité ».
Il est surprenant que Pinder se soit mis dans cette galère. L'avisé Gilbert Edelstein, par ailleurs président du syndicat national du cirque, conteste fermement la charge judiciaire et fait appel. Il s'oppose à la saisie de ses éléphantes « mascottes » de son établissement depuis 25 ans. Mais « Assistance aux animaux » et « 30 millions d'amis » tiennent bon en tant que parties civiles. Et surtout les sensibilités changent... Beaucoup rêvent le cirque de demain sans animaux ou tout juste avec des chevaux.
Jacques GODOT